Situé à l'entrée de la maternité de l'hôpital de Binza Delvaux, dans la commune de Ngaliema, l'arrêt de bus autrefois appelé " Maternité " est à ce jour surnommé " arrêt Solo " par les habitants du quartier. Ce nouveau nom fait référence à l'odeur nauséabonde émanant des tas d'immondices déversés dans le ravin érosif adjacent.
Ces déchets ménagers, accumulés depuis des années dans la concession religieuse de l'église Kimbanguiste pour lutter contre l'érosion qui menace de scinder en deux la route de Matadi, dégagent des odeurs nauséabondes et insupportables, potentiellement pathogènes. Pourtant, vendeurs et usagers de transports vont et viennent quotidiennement le long de l'arrêt, s'exposant à ces émanations.
La situation à l'arrêt " Solo " dans le quartier de Binza Delvaux à Kinshasa continue de susciter l'inquiétude en termes de santé publique. Selon un spécialiste interrogé par POLITICO.CD, l'exposition prolongée aux émanations polluantes émises par les déchets entassés sur le site présente de graves dangers pour la population.
En effet, l'inhalation régulière des odeurs produites par la décomposition des ordures ménagères accumulées. Celui-ci alerte sur les risques élevés de développer en termes des pathologies pulmonaires ou des cancers en raison de cette pollution olfactive prolongée.
Pourtant, la situation perdure alors même que le danger pour la santé est aujourd'hui avéré aux yeux de la population. Les riverains, et tout particulièrement les vendeurs et acheteurs de biens de consommation exerçant le long de l'arrêt, demeurent très exposés.
A ce jour, la concession religieuse voisine où se trouve le ravin érosif en question, déjà responsable de l'engloutissement de plusieurs habitations, accueille chaque jour des camions-bennes et des engins divers qui viennent déverser des ordures en provenance de plusieurs communes de la capitale.
Face à ce péril environnemental et sanitaire, les autorités doivent agir d'urgence en dépolluant le site, en interdisant tout nouveau dépôt et en délogeant les riverains les plus vulnérables. Car dit-on, la santé n'a pas de prix.
Mais il est également important de noter que le ravin érosif menace toujours de couper la route de Matadi en deux. Malgré les plaintes récurrentes des habitants, aucune solution durable n'a été apportée par les autorités.
Ézechiel T. Mampuya
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