Dans un communiqué publié dans la soirée de ce samedi 06 janvier, une frange de l'opposition constituée des candidats Président de la République, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Denis Mukwege, et Floribert Anzuluni, a invité les 82 candidats députés invalidés par la CENI, à dénoncer la chaîne de distribution des machines à voter et tous les acteurs de cette " entreprise criminelle " ayant contribué à " voler " au peuple congolais ses voix.
Selon ce même document consulté par POLITICO.CD, l'opposition a réitéré son appel aux Congolais, conformément à l'article 64 de la constitution, " d'entrer en résistance " pour faire échec à cette " fraude avérée " qui d'après elle, " ne passera jamais ".
" L'annulation des élections législatives nationales et provinciales dans deux circonscriptions électorales et l'invalidation de 82 lampistes de la tricherie est une fuite en avant de Dénis Kadima et de ses complices, pour se soustraire de ce qui engage leur responsabilité personnelle dans le chaos et le désordre électoraux que notre pays déplore à ce jour ", a indiqué ce document portant la signature de plusieurs leaders de l'opposition.
Dans sa communication, l'opposition estime que la simple analyse de la liste de " 82 sacrifiés " démontre que " la fraude s'est disséminée sur toute l'étendue du territoire national ". Ainsi, pour elle, ceci est une preuve irréfutable que la centrale électorale, à tous les niveaux, est " non seulement actrice de la tricherie qui a eu lieu mais plutôt instigatrice ".
" Nous réitérons notre exigence de l'annulation totale du simulacre d'élections du 20 décembre 2023 à tous les niveaux et la mise immédiate à la disposition de la justice de Monsieur Kadima, des membres de la CENI, de leurs complices et de tous les autres acteurs de la fraude électorale ", a renchéri la source précitée.
C'est dans la soirée du 05 janvier dernier que la CENI a publié la liste de 82 candidats à la députation reconnus coupables notamment des faits de corruption, de détention illégale des dispositifs électroniques de vote (DEV), de fraude et d'incitation à la violence.
Plusieurs hauts cadres des institutions du pays dont 3 ministres actuellement en fonction, 6 sénateurs sortants, 2 mandataires des entreprises publiques et 4 gouverneurs des provinces ont été éjectés par la CENI.
Cet organe d'appui à la démocratie avait expliqué que cette décision a été prise sur pieds des articles 29, 30 et 31 de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 portant son organisation et son fonctionnement, mais également lui donnant le pouvoir de se saisir et être saisie de toute question quelconque relevant de sa compétence et en délibérer.
Monge Junior Diama
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