La République démocratique du Congo se trouve au seuil d'une possible troisième guerre, une situation alarmante qui fait suite à l'engagement croissant de forces militaires étrangères dans la région. Le déploiement récent des forces de la SADC vient en appui aux Forces armées de la RDC (FARDC), avec le soutien additionnel du Burundi, marquant un tournant décisif dans la guerre contre le M23, un groupe rebelle puissant et bien structuré.

Le M23, identifié par les Nations Unies comme une force quasi-nationale, a pris le contrôle de plusieurs localités de l'Est de la RDC depuis 2021. Ce groupe se caractérise par sa résistance tenace à toute tentative de renforcer l'autorité de Kinshasa dans la région.

Actuellement, le M23 est engagé dans des conflits avec plusieurs forces, y compris les alliés des FARDC, tels que les troupes du Burundi et celles des pays membres de la SADC, notamment l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi.

Dans ce contexte, la SADC a décidé de déployer 7000 hommes sous le commandement du Général Major Sud-Africain Monwabisi Dyakopu, pour une mission initiale de 12 mois.

Cette décision intervient malgré les réserves exprimées par certains États membres de la SADC et les appels des Nations Unies et de la Communauté Est Africaine (EAC) en faveur du dialogue comme solution privilégiée pour mettre fin au conflit.

Le gouvernement congolais a exprimé sa frustration face à l'attitude des forces régionale de l'EAC (EACRF), notamment leur refus de combattre le M23, à l'exception notable des troupes burundaises. Il convient de noter que la mission de l'EACRF, depuis le début, n'était pas officiellement de s'engager dans des combats, malgré les attentes et la frustration du gouvernement congolais.

Cette tension a culminé avec l'expulsion des forces de l'EAC du Nord Kivu en décembre 2023.

La situation actuelle en RDC rappelle douloureusement la Deuxième Guerre du Congo (1998-2003), suggérant un conflit potentiellement long et complexe.

La décision des chefs d'État de la SADC prise à Windhoek, en Namibie, en mai 2023, soulève des questions et des critiques, en particulier concernant l'efficacité et les répercussions d'une approche militaire dans une région déjà fortement éprouvée par les conflits.

La communauté internationale reste attentive et préoccupée par l'évolution de la situation en RDC, dans l'espoir qu'une solution pacifique et durable puisse être trouvée.

Banzikarev



Source : https://fr.igihe.com/Montee-des-tensions-en-RDC-Risque-d-une-troisieme-guerre-avec-l-implication-de.html