Le calme règne à nouveau dans la commune rurale de Mangina, à 30 Km, à l'ouest de la ville de Beni. Ce mardi, une forte délégation de l'armée a fait une descente sur place pour s'enquérir de la situation sécuritaire après d'intenses combats qui ont opposé lundi 8 janvier 2024 les forces de l'ordre à une milice Maï-maï, active dans la région.
D'après la société civile locale, ces affrontements ont entraîné un déplacement massif de la population vers des zones jugées sécurisées, aux alentours de la cité. Elle salue cependant l'arrivée à Mangina de l'administrateur militaire du territoire de Beni qui a présidé ce même mardi une réunion de sécurité.
" Nous saluons l'arrivée de l'administrateur du territoire de Beni à Mangina, le colonel Charles Ehuta Omeonga, pour répondre à nos recommandations. C'est depuis jeudi dernier que la situation sécuritaire reste très tendue. Des militaires ont tué 7 civils parmi les personnes tuées un étudiant de l'IBTP/ Butembo qui était là pour les vacances. Il semble que les civils ont été confondus aux Maï-maï ", a indiqué un membre de la société civile locale à POLITICO.CD
À son tour, Katembo Salama, Bourgmestre ai de la commune rurale de Mangina, demande à la population de retourner dans leurs maisons. Il l'a dit après un consieil de sécurité tenu à Mangina où plusieurs recommandations ont été formulées et remises à l'administrateur militaire et à l'auditeur militaire de garnison de Beni.
" En tout cas, je rassure la population de Mangina que nous venons de nous assoir avec les autorités militaires. Ils ont décidé de restaurer la paix dans la commune de Mangina. Nous appelons la population de regagner leurs maisons dès maintenant. Tout ce qui s'est passé, c'est l'occasion de présenter nos compassions, les militaires sont aux arrêts. Le pire ne va pas encore arriver. J'invite toute ma population à regagner leurs domiciles ", a-t-il dit.
Il sied de signaler que six (6) soldats FARDC ont été arrêtés ce mardi à Mangina. Ils sont accusés par l'armée de " dérapage et présumé meurtre " des civils lors des affrontements lundi 8 janvier 2024 entre l'armée régulière et un groupe armé des jeunes combattants Mai â€" Mai. L'armée pointe d'un doigt accusateur le député Alain Siwako comme chef de file de ce groupe rebelle. " très " recherché, l'homme est en cavale.
Serge SINDANI
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