Le directeur de cabinet adjoint du Président de la République chargé des questions économiques et financières, André Wameso, l'Inspecteur Général, Chef de Service de l'Inspection Générale des Finances, Jules Alingete Key, le ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis Gisaro et le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont co-animé un briefing presse autour du " rééquilibrage du contrat chinois : chiffres clés, autres avantages obtenus par la RDC et désenclavement ".
D'entrée de jeu, le ministre des Infrastructures a mis un accent particulier sur le montant d'investissement en infrastructures.
" Ce contrat avait défini un montant d'investissement en infrastructures d'à peu près 3 millions. Je suis heureux de vous informer que les 7 milliards dont vous avez entendu parler que le Chef de l'État a annoncé de son discours d'investiture, c'est effectivement ce que nous avons pu obtenir. Nous sommes passés de 3 milliards d'investissement en infrastructures à 7 milliards ", a-t-il souligné.
Alexis Gisaro qui explique que la RDC a doublé le montant alloué aux infrastructures, souligne le rythme de consommation de ces investissements depuis 2008 jusqu'à ce jour.
" Le constat fait c'est que nous avons alloué aux infrastructures à peu 822 millions USD. Le montant annuel au lieu qu'il soit de 26 millions USD, est passé à 324 millions USD. Pour cette année 2024, ce montant ne sera pas de 324 millions USD, ce sera plutôt de 624 millions USD qui seront alloués aux infrastructures ", fait-il savoir devant les professionnels des médias.
Pour sa part, André Wameso dit constater que le projet dégageait suffisamment de bénéfices pour que la RDC puisse bénéficier en termes des travaux d'infrastructures directement à partir des bénéfices réalisés par Sicomines.
" Il faut savoir que le maigre financement que nous avons reçu par la partie chinoise, c'était de l'emprunt qui était garanti par le groupe d'intérêts chinois et dont les intérêts étaient supportés par l'État congolais (â¦) Nous avons constaté que le projet dégageait suffisamment des bénéfices pour que la RDC puisse bénéficier en termes des travaux d'infrastructures directement à partir des bénéfices réalisés par Sicomines".
Le chef de service de l'IGF, Jules Alingete a, à son tour, révélé que son institution était butée à un cas d'exonération exorbitante accordée au projet Sicomines.
" Les inspecteurs se retrouvaient à Lubumbashi et se sont butés à un cas d'exonération exorbitante accordée au projet Sicomines et voulaient savoir quelle était la contrepartie ", a-t-il révélé avant de noter que la Sicomines a présenté la Convention de collaboration du 22 avril 2008 qui liait un groupement d'entreprises chinoises à la RDC.
En lisant cette convention, le patron de cette institution attachée à la Présidence évoque le fait que les bénéfices des exonérations étaient subordonnés à la construction d'un certain nombre d'infrastructures en RDC. Voilà pourquoi, argue- t-il, l'Inspection Générale des Finances a voulu d'abord savoir 15 ans après la mise en uvre de cette convention, quelles étaient des infrastructures déjà construites en contrepartie des exonérations accordées.
" Il va s'en suivre que les infrastructures n'étaient pas à la hauteur, et nous avions décidé de faire rapport à la haute hiérarchie sur cette situation du projet Sicomines. Il a été décidé qu'on procède à l'évaluation de la convention 15 ans après sa mise en uvre ", a dit Jules Alingete.
L'inspecteur général des finances a en outre précisé que l'évaluation menée par l'IGF a débouché sur trois constats notamment le déséquilibre dans la répartition des gains financiers provenant du projet; le très faible niveau de financement des infrastructures; et le cas de barrage hydroélectrique de Busanga construit au Katanga.
Gilbert Ngonga Mandunda
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