Alors qu'elle a remporté près de 12% des sièges, soit 69 députés élus, faisant d'elle la première force politique à l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), veut contester les résultats provisoires des élections législatives publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
En effet, Selon un communiqué signé par secrétaire général Augustin Kabuya, la Présidence de l'UDPS invite tous les candidats qui se sentent " lésés " par les résultats provisoires des élections législatives du 20 décembre 2023 à se présenter ce vendredi 19 janvier à son siège pour une concertation.
Selon Augustin Kabuya , cette rencontre vise à préparer l'introduction de recours judiciaires contestant les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 14 janvier.
" La Présidence de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS/TSHISEKEDI, en sigle, invite tous les candidats qui se sentent léser du fait des résultats provisoires des élections législatives proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante le 14 janvier 2024, à se présenter le vendredi 19 janvier 2024 à partir de 09 heures au siège du Parti pour une concertation avant la remise des mandats aux avocats du parti pour introduction des recours judiciaires en contestation desdits résultats provisoires ", lit-on à travers cette note d'information.
Sont notamment concernés, les candidats soutenus par l'UDPS ou faisant partie des regroupements politiques de la " Mosaïque ", coalition au pouvoir, dont les scores sont remis en cause. Il s'agit des partis APCF, TDC, 4AC, FPAU, ATU-A et AADC.
L'UDPS encourage ses candidats insatisfaits à saisir la Cour constitutionnelle plutôt que de recourir à " la justice populaire " sur les réseaux sociaux ou dans la rue. Le parti du président au pouvoir, qui a toujours lutté contre les " antivaleurs ", souhaite un règlement pacifique des éventuels litiges électoraux.
Cette invitation intervient alors que les résultats provisoires de la CENI ont été contestés tant par l'opposition que l'Union sacrée de la Nation (USN), plateforme soutenant la candidature du Président de la République, faisant même craindre des tensions post-électorales en RDC.
Des contestations au sein même de l'Union Sacrée
Pour preuve, des militants du Mouvement de libération du Congo (MLC), qui fait partie de l'Union sacrée de la Nation, sont descendus dans la rue pour protester contre les résultats provisoires des élections législatives publiés par la CENI.
Réunis devant le siège du parti à Kinshasa, les manifestants ont dénoncé avec colère un supposé " favoritisme " en faveur de certains partis et une " manipulation " orchestrée selon eux par la CENI. Ils jugent que les 19 sièges obtenus par le MLC ne reflètent pas son poids politique réel.
" Comment expliquer qu'un grand parti comme le MLC ne puisse avoir que 3 députés à Kinshasa alors que des candidats ont recueilli plus de 20.000 voix sans être élus ? ", s'est indigné l'un d'eux.
Pourtant, d'après les résultats provisoires, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) arrive en tête avec 69 sièges, devant l'Union pour la Nation Congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A).
Dans une déclaration conjointe, Fayulu, Matata, Katumbi et consorts ont estimé que la publication de la composition du nouveau parlement, dominé par le parti présidentiel, ne fait que confirmer le " simulacre électoral ".
De ce fait, ils dénoncent des anomalies préoccupantes comme l'impression de 58 millions de bulletins de vote pour moins de 50 millions d'électeurs ou la distribution suspecte de milliers de machines à voter.
Ézéchiel T. Mampuya
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