Son parti politique, Ensemble pour la République, affirme que l'empêcher de quitter son domicile dans la province du Haut-Katanga équivaut à une "assignation à résidence de facto".

Cet homme d'affaires de 59 ans, ancien gouverneur de la province du Katanga, a reçu 18 pour cent des voix, tandis que le président Félix Tshisekedi en a sécurisé 73 pour cent, selon la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Des candidats de l'opposition et des observateurs ont exprimé leurs inquiétudes concernant des irrégularités et des problèmes logistiques lors des élections, où Tshisekedi briguait un second mandat.

Dans une déclaration datée du 6 janvier, Katumbi a affirmé que l'élection était entachée de "fraude massive et de trahison", appelant à la démission du chef de la CENI, Dennis Kadima.

Lundi 8 janvier, le parti de Katumbi a révélé qu'il avait été empêché de quitter sa résidence et qu'il était entouré de soldats lourdement armés. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux congolais montraient prétendument Katumbi dans sa voiture, s'entretenant avec des policiers qui bloquaient son passage.

Selon Olivier Kamitatu, porte-parole de Katumbi, la situation s'apparente à une assignation à résidence de facto et reflète une escalade dictatoriale du pouvoir, visant à réprimer pacifiquement l'opposition démocratique.

Kamitatu a souligné que Katumbi, en tant que citoyen libre, a le droit de s'exprimer et de se déplacer librement dans son pays, affirmant que l'encerclement de sa résidence manque de justification légale.

Les actions du gouvernement sont perçues comme une tentative d'intimidation d'un leader politique qui exige simplement l'annulation de ce qu'il considère comme les élections les plus frauduleuses jamais tenues dans le pays.

Malgré l'annulation par la commission électorale des votes de 82 candidats, y compris trois ministres et quatre gouverneurs, le 5 janvier en raison de fraudes et de violences, cette annonce n'a pas abordé les irrégularités soulevées concernant les scrutins présidentiels.

Katumbi a accusé la commission électorale de chercher à maintenir le régime actuel au pouvoir.

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/RDC-Moise-Katumbi-en-residence-surveillee-sur-fond-de-controverse-liee-a-des.html