Depuis le 23 janvier dernier, les affrontements se sont intensifiés dans la cité de Mweso, située à 100 kilomètres de la ville de Goma, capitale de la province Nord-Kivu, Est de la République démocratique du Congo (RDC) faisant des dizaines de morts et ainsi que de blessés.
Médecins sans frontières (MSF) qui intervient souvent en offrant gratuitement un soutien médico-humanitaire, fait état d'une situation humanitaire qui de plus en plus devient dégradante.
" Les affrontements se sont approchés de l'hôpital, de notre base de Médecins sans frontières, de la paroisse et des bases des autres organisations humanitaires. On a reçu quelques balles dans la base. Dans l'hôpital, il y a eu une balle perdue qui a blessé une garde-malade ", Tchalgar Tahiroglu, coordinatrice de MSF, jointe ce dimanche par RFI.
À l'en croire, l'hôpital est vu comme un lieu sécurisé et par conséquent, depuis le début des affrontements, il y a eu 8 000 personnes qui se sont réfugiées dedans. A ce jour, toutes les activités médicales continuent, que ce soit dans l'hôpital ou dans le Centre de santé appuyé. De ce fait, MSF déplore cette situation où les combats se sont trop rapprochés de ces structures.
" Sans compter que cette situation rend plus compliquée l'aide humanitaire à la population. Les blessures, le manque de protection, les nouveaux déplacements, le manque de bases sécurisées… Les équipes de MSF Mweso sont très inquiètes des conséquences pour les civils ", a-t-elle alerté.
À une trentaine de kilomètres de Mweso, à Sake, d'autres combats ont également eu lieu samedi 27 janvier, opposant les Forces armées congolaises (FARDC) aux terroristes du M23. Selon les autorités locales, un enfant y a péri et d'autres ont été blessés dans les échanges de tirs.
Odon Bakumba
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