Le gouvernement de la République démocratique du Congo pense déjà à l'après le départ des forces de la Mission de l'Organisation des Nations Unies (MONUSCO). Ce qui implique notamment la gestion de la sécurité après cette force Onusienne.

Ce vendredi 12 janvier 2024 à la 121e réunion du Conseil des ministres, le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères et de la Francophonie, Christophe Lutundula a présenté au gouvernement les lignes de la mise en œuvre du plan conjoint de désengagement des casques de la RDC.

Pour le patron de la Diplomatie congolaise, " le gouvernement doit maintenant se focaliser sur les actions prioritaires à réaliser au regard des défis à réaliser en vue du transfert des tâches de la MONUSCO aux institutions nationales d'une part, et pour une mise en œuvre réussie du plan de retrait de la MONUSCO de la RDC, en commençant par la province du Sud-Kivu qui constitue la phase une de ce processus, de janvier au 30 avril 2024 d'autre part ", a indiqué le Porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya dans son compte rendu.

Parmi les actions à mener, rapporte Muyaya, il y a le renforcement des effectifs de l'armée et de la Police, la prise en charge du mécanisme de la protection des civiles et de la gestion des conflits communautaires, ainsi que la poursuite des processus politiques auxquels la RDC a souscrit.

Ce plan de désengagement de la MONUSCO du Congo-Kinshasa est constitué de plusieurs étapes. Christophe Lututula, sans les avoir égrenées, a toutefois indiqué qu'à chacune d'elle il est prévu une communication conjointe Gouvernement-MONUSO.

Le processus de retrait de la Monusco a été officiellement lancé en mars 2018 lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU a fixé son début à l'horizon 2024. En septembre 2023, Kinshasa a sollicité un retrait accéléré à fin 2023. Une position réitérée par le Président Tshisekedi en mi-novembre dernier lors de son discours sur l'Etat de la Nation.

Après la signature d'un plan de désengagement progressif, ordonné et responsable le 21 novembre 2023, le Conseil de sécurité l'a entériné en décembre. Il a également prolongé le mandat de la MONUSCO au 20 décembre 2024.

En vertu de la résolution 2717 (2023) adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, a écrit le media Anadolu Ajanci (AA), le Conseil décidé donc qu'à partir du début du mois de juillet 2024, les effectifs de la MONUSCO " seront réduits à 11 500 militaires, 600 observateurs militaires et officiers d'état-major, 443 policiers et 1 270 membres d'unités de police constituées, " a indique la même source.

Sur terrain, la force onusienne vient de quitter la localité de Kamanyola au Sud-Kivu en ce mois de janvier 2024, après avoir quitté le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu à l'Est de la RDC. La MONUSCO a officiellement fermé ses camps dans ces entités.

F.Joseph

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