Des documents révélés par la BBC indiquent qu'avant de devenir Premier ministre, Sunak n'était pas en faveur de ce projet, le jugeant inefficace pour endiguer l'afflux de migrants par la mer. À l'époque, il était ministre des Finances.

Dans l'interview, Sunak a expliqué son approche en tant que Chancelier : "Mon travail était de poser des questions approfondies sur chaque proposition qui me parvenait en tant que Chancelier. Que vous ayez des doutes ou non, vous ne devriez pas partir du principe que tout est en ordre lorsque vous dépensez l'argent des contribuables, bien sûr que non. Vous devriez toujours poser des questions approfondies, vous devriez toujours aborder les choses avec un certain scepticisme pour garantir un bon rapport qualité-prix pour les contribuables. C'est le travail du Chancelier et du Trésor lorsque les choses leur sont soumises."

Il a ajouté : "Mais en déduire que je ne crois pas au programme ou au principe de dissuasion est faux. Je faisais mon travail pour obtenir un bon rapport qualité-prix pour les contribuables. J'ai suivi ce processus, financé le programme avec le Premier ministre et, en tant que Premier ministre, je me suis assuré que nous avons un dispositif de dissuasion similaire fonctionnant avec l'Albanie, et j'ai souligné que c'est parce que l'Albanie fonctionne que nous devrions avoir confiance que le programme rwandais fonctionnera également."

Le projet initial, signé par Priti Patel et le Rwanda en 2022, a été interrompu par une décision de la Cour européenne des droits de l'homme.

Un nouvel accord a été signé par James Cleverly et le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Dr Vincent Biruta, après une révision en réponse aux critiques de la Cour suprême du Royaume-Uni.

En décembre 2023, le parlement britannique a voté en faveur de la version révisée du projet, avec 313 votes pour et 269 contre.

Sunak a affirmé : "Je suis entièrement confiant que ce que nous faisons est conforme à toutes nos obligations internationales. Mais j'ai été très clair. Je ne laisserai pas une cour étrangère bloquer notre capacité à renvoyer des personnes en toute sécurité au Rwanda si nous arrivons à ce point."

Il est prévu que le projet de loi soit encore amélioré, en tenant compte des avis reçus, avant sa présentation à l'Assemblée en janvier 2024

Franck_Espoir Ndizeye



Source : https://fr.igihe.com/Sunak-dement-avoir-doute-du-plan-rwandais-en-tant-que-Chancelier.html