Ces allégations, soulevées par le journaliste Albert Rudatsimburwa, mettent en lumière la complexité et la sensibilité des opérations militaires dans cette région en proie à de longs conflits.

Selon Rudatsimburwa, les pays membres de la SADC, notamment l'Afrique du Sud et la Tanzanie, qui ont déployé des troupes en RDC pour contrer le mouvement rebelle M23, seraient réticents à clarifier publiquement leur position en raison de liens présumés avec la FDLR. Ce groupe armé, tristement célèbre pour son rôle dans le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994, est accusé de continuer à opérer dans l'Est de la RDC avec l'assentiment tacite de certaines forces régionales.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où l'administration du président Félix Tshisekedi est sous pression internationale, notamment de la part de pays européens et des États-Unis, pour se distancer du FDLR et engager un dialogue constructif avec le M23.

La communauté internationale soulève également des préoccupations quant aux violences ciblant les populations de langue kinyarwanda en RDC et les actes de vandalisme contre des symboles occidentaux, perçus comme des tactiques de diversion orchestrées par le gouvernement congolais.

La situation est d'autant plus complexe que la présence militaire de pays de la SADC en RDC, initialement vue comme un soutien à la lutte contre les groupes armés, soulève désormais des questions sur la véritable nature de leur engagement. La récente rétraction des troupes kényanes, accusées par la RDC de collaboration avec le M23, illustre les tensions et les suspicions qui entourent les opérations militaires dans la région.

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Les-tensions-s-accroissent-autour-des-allegations-de-collaboration-entre-la.html