Le gouvernement burundais a répliqué au courrier de Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères, envoyé le 3 mars à Moussa Faki, l'accusant de soutenir les FDLR, en collaboration avec la RDC pour renverser le régime Kagame.
Dans sa correspondance adressée mardi 5 mars au président de la Commission de l'Union africaine, le chef de la diplomatie burundaise, Albert Shingiro estime que la stratégie des dirigeants rwandais consiste à camoufler le " véritable problème " qui n'est rien d'autre que la coopération de l'armée rwandaise avec les rebelles burundais (Red-Tabara) et congolais (M23).
" La République du Burundi ne cesse d'attirer l'attention du public, particulièrement de la communauté régionale et internationale, à propos de la propagande mensongère du gouvernement Rwandais qui vise à distraire l'opinion régionale et internationale pour camoufler le véritable problème entre le Rwanda et le Burundi ", a-t-il indiqué dénonçant une " propagande mensongère ".
Le chef de la diplomatie burundaise affirme que le Rwanda reste le mal de la région des Grands Lacs et poursuit son but de " saboter " les initiatives régionales de paix menées pour la restauration de la paix dans l'Est de la RDC, où opère l'armée rwandaise en violation du droit international.

Albert Shingiro a fait remarquer que le Burundi est un pays réputé d'entretenir des bonnes relations de voisinage et en aucun moment de l'histoire, il n'a été accusé d'agression envers un pays quelconque contrairement au Rwanda qui finance et arme des milices pour déstabiliser ses voisins.

" Concernant la situation sécuritaire à l'Est de la RDC, l'année 2023 a vu les efforts du Chef de l'État burundais alors président en exercice de la Communauté est-africaine ainsi que ceux de ses homologues chefs d'État de la région, concentrés au soutien à la RDC pour la restauration de la paix et de la sécurité dans sa partie Est. Ces efforts traduits à travers le déploiement de la Force régionale de la Communauté est-africaine et la poursuite du processus de Luanda et celui de Nairobi ont été sabotés en permanence par le gouvernement rwandais et n'ont pas pu arrêter l'hémorragie de la RDC jusqu'à ce jour ", a-t-il rappelé.
Consterné du fait que la région devient un fief des groupes armés terroristes qui sèment la désolation, le Burundi assure qu'il ne peut en aucun cas être indifférent, d'où son soutien à la RDC " pour en découdre avec tous les groupes terroristes qui menacent la sécurité de la région et sans exception aucune ".
En date du 25 février, le gouvernement burundais avait accusé Kigali d'orchestrer une énième attaque contre la population civile par l'entremise de groupe terroriste Red Tabara.
Cette attaque qui a ciblé un ménage en plein deuil dans la localité de Buringa, province Bubanza, a fait 9 morts dont 6 femmes et un militaire intervenu pour secourir la population.
Cinq autres personnes ont été blessées, un véhicule incendié avec la dépouille mortelle qu'il transportait à la morgue ; un autre véhicule et une moto garés sur place incendiés.
Silas MUNGINDA
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