Le journaliste et analyste Albert Rudatsimburwa souligne l'ironie de la situation, en rappelant les précédentes invitations faites par Tshisekedi aux leaders du M23 à Kinshasa, malgré ses dénégations publiques. "Imaginer un chef d'État qui nie avoir accueilli les leaders du M23 à Kinshasa !" s'étonne-t-il. La demande de Tshisekedi pour un arrêt des hostilités et un retrait immédiat est vue comme un chantage, surtout quand lui-même est accusé d'entretenir des mercenaires et des forces négatives, telles que les FDLR, dans la région.

Les combattants du M23, de leur côté, revendiquent la protection des droits et de la sécurité de leurs communautés face aux menaces des forces gouvernementales et d'autres groupes armés. Ils aspirent également à une plus grande inclusion politique et au respect des accords de paix antérieurs, qu'ils estiment être constamment violés par le gouvernement. "Tshisekedi ne devrait pas continuer à donner de fausses promesses, il doit plutôt donner de vraies garanties pour que ces négociations aient leur place de réconcilier les Congolais," affirme le mouvement.

Cette impasse soulève des questions sur la véritable volonté de Tshisekedi à négocier une paix durable selon toujours Rudatsimburwa. Son approche pourrait être plus une stratégie de diversion qu'une tentative sérieuse de résoudre le conflit, mettant en lumière la complexité et les défis de la situation sécuritaire et politique dans l'Est de la RDC.

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Exigences-de-Tshisekedi-face-au-M23-strategie-de-negociation-ou-chantage.html