Cet acte de protestation, qui dure depuis une semaine, a commencé le 4 mars 2024 dans différents camps des réfugiés.

Les camps de Kigeme et de Mugombwa étaient les derniers à exprimer leur indignation face aux massacres et aux injustices subies par les Banyamulenge, les Tutsis, et les Bahema.

Ils ont organisé une marche pacifique, brandissant des pancartes et chantant des chansons contenant des messages dénonçant la République démocratique du Congo.

Ils demandent au gouvernement congolais et à la communauté internationale de les aider à retourner dans leur pays et de mettre fin au massacre de leurs proches restés sur place.

Les pancartes brandies dénoncent le massacre des Tutsis en République démocratique du Congo.

Les slogans répétés par les manifestants appellent à la justice pour leurs proches tués sous le regard indifférent du gouvernement.

Certains réfugiés témoignent de la mauvaise situation qu'ils ont fui en RDC, cherchant à sauver leur vie.

Ils affirment que les forces gouvernementales congolaises et les FDLR étaient ceux qui les chassaient, voulant les tuer, et expriment leur tristesse face au soutien continu fourni à la RDC par les troupes de différents pays, y compris le Burundi et la SADC.

Bien que ces forces aient déclaré qu'elles se rendaient en RDC pour aider à rétablir la paix après la reprise des hostilités par le groupe M23, les Congolais affirment qu'elles sont en réalité là pour soutenir le président Tshisekedi dans son plan d'extermination des Tutsis.

"Il est révoltant de voir que la RDC soutient les FDLR, responsables du génocide contre les tutsi au Rwanda, maintenant cherchant à propager cette idéologie génocidaire en RDC contre les Tutsis, les Banyamulenge, et les Bahema," déclare le président du comité exécutif du camp de Kigeme, Munyakarambi Sebutozi Edson.

Il déplore le fait que la RDC a choisi de soutenir les FDLR après le génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994, les forçant à fuir en RDC.

Munyakarambi garde espoir qu'un jour, ils pourront retourner dans leur pays.
"Il est important pour moi d'être appelé Congolais. Si j'étais Rwandais, je vivrais dans ce pays en raison de son développement et de sa sécurité. Je suis ici parce que je suis Congolais," ajoute-t-il, soulignant que la terre de leurs ancêtres continuera d'exister et a des noms rwandais, ce qui confirme leur identité congolaise.

Muhamyambuga Innocent, né dans la région de Mushaki, compare leur situation à celle des Israélites en Égypte, affirmant que, tout comme eux, les Congolais finiront par rentrer chez eux malgré les nombreuses années passées en exil.

Il appelle les Nations Unies à ne pas ignorer le génocide en cours contre leurs compatriotes, comme ce fut le cas au Rwanda en 1994.

Le Rwanda accueille plus de 100 000 réfugiés congolais, dont beaucoup sont dans le pays depuis plus de 28 ans.

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Les-refugies-congolais-du-camp-de-Kigeme-manifestent.html