Malgré les efforts des gardes-côtes pour intercepter les embarcations, des milliers de réfugiés se retrouvent bloqués en Libye, exposés à des conditions inhumaines dans des centres de détention surpeuplés, et à la merci des milices qui commettent des abus graves en toute impunité.
Depuis plusieurs années, l'Union européenne est au courant des atrocités subies par ces populations vulnérables, mais les promesses d'évacuation et d'aide humanitaire tardent à se concrétiser.
Plus de 50 000 demandeurs d'asile attendent toujours une solution, confrontés à l'incertitude et au danger quotidien en Libye.
C'est alors que le Président Kagame avait soutenu les trois solutions aux migrants déboutés par le Royaume-Uni : un retour dans leur pays d'origine, un départ pour un pays tiers ou une régularisation et une installation au Rwanda.
A ceux qui souhaitent rester, le Rwanda promet un logement décent, l'accès à des aides sociales et à la mutuelle de santé quasi universelle du pays, ainsi que le droit de travailler. Le tout essentiellement financé par le Royaume-Uni.
Pour le président rwandais, il faut entrer dans l'histoire pour comprendre la logique et le contexte du partenariat migratoire.
En plus de la mise en application " des solutions africaines aux problèmes africains ", prôné et mise en application par le Président Kagame lorsqu'il était président en exercice de l'union africaine.
" C'est un moment historique, parce que des Africains tendent la main à d'autres Africains ", s'était réjouie Amira Elfadil, commissaire de l'Union Africaine aux Affaires sociales. " Je suis convaincue que cela fait partie des solutions durables ".
"Nous ne faisons pas de commerce d'êtres humains. Ça n'est pas possible, ce serait contraire à nos valeurs", avait déclaré le président Kagame lors du dîner annuel du corps diplomatique, organisé à Kigali.
Cette déclaration fait suite à la signature, le 14 avril, d'un protocole d'accord prévoyant la déportation vers le Rwanda de demandeurs d'asile arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Le Président Kagame insiste sur la nécessité de comprendre la logique et le contexte de ce partenariat migratoire entre son pays et le Royaume-Uni, en invitant à se référer à l'histoire.
C'est dans ce contexte que plusieurs accords ont été conclus :
Un protocole d'accord a été signé entre le Rwanda et le Royaume-Uni, avec la ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Dr Vincent Biruta. Cet accord prévoit le renvoi vers le Rwanda de demandeurs d'asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, en échange d'un soutien financier substantiel.
Le Rwanda a signé un accord avec l'Union européenne pour fournir une assistance financière et logistique pour l'accueil et l'intégration des réfugiés sur son territoire.
Précédemment, le Rwanda avait conclu des accords avec l'Union africaine et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour accueillir des réfugiés évacués de Libye dans le cadre de l'Emergency Transit Mechanism (ETM).
Par ailleurs, le Rwanda est en discussion en vue d'un projet similaire avec le Danemark, renforçant ainsi son engagement envers la protection des réfugiés et sa coopération internationale dans la gestion de la crise migratoire.
Ces accords soulèvent des questions sur les motivations, les implications et les garanties pour les droits et la sécurité des migrants. C'est déjà chose faite car la situation sécuritaire rwandaise a été passée au peigne fin et donne satisfaction. C'est le sens du vote de la chambre des députés britanniques.
Ce qu'on ne dit pas assez, c'est que le Rwanda a accueilli des réfugiés en provenance d'Afghanistan qui fuyaient les persécutions. Il s'agit des étudiantes, des professeurs et tout le personnel d'un internat pour filles.
Source : https://fr.igihe.com/Dossier-migration-la-vision-et-les-actions-du-President-Kagame.html
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