"La corruption est un cancer qui ronge nos institutions et détourne les potentiels investissements qui pourraient transformer notre économie", a déclaré Rufyiri lors d'une conférence de presse qu'il a animé Mercredi dernier 08 Mai 2024 à Bujumbura.

L'OLUCOME exprime sa profonde inquiétude face à cette situation économique alarmante au Burundi. Gabriel Rufyiri, à la tête de l'organisation, pointe du doigt une crise des devises étrangères qui entraîne une pénurie de produits essentiels, ce qui aggrave ainsi la pauvreté généralisé.

Selon l'OLUCOME, le manque de devises étrangères a sévèrement restreint l'importation de biens de première nécessité, y compris le carburant, essentiel pour le fonctionnement de l'économie.

Cette situation critique affecte également le secteur des transports, rendant les déplacements quotidiens et le commerce intérieur de plus en plus difficiles.

"La pénurie de carburant et d'autres produits essentiels ne fait qu'aggraver la pauvreté et la précarité dans laquelle vivent déjà de nombreux Burundais", déclare Rufyiri.

Il souligne que cette crise n'est pas seulement une question de disponibilité de produits, mais reflète des problèmes structurels plus profonds liés à la gouvernance et à la gestion économique du pays.

L'OLUCOME appelle à des réformes immédiates pour améliorer la gestion des ressources du pays et lutter contre la corruption qui, selon lui, est une des causes principales de cette crise économique.

En rétablissant la confiance dans les institutions financières et en assurant une gestion transparente et responsable, le Burundi pourrait surmonter ces défis économiques.

Ces propos résonnent dans un pays classé parmi les derniers dans le rapport Doing Business, illustrant les défis administratifs et réglementaires qui découragent l'entreprenariat et l'investissement.

Sur le plan régional, le Burundi reste à la traîne comparé à ses voisins de la région des Grands Lacs. Cette situation est aggravée par une instabilité politique qui dissuade les initiatives économiques internationales et régionales.

Les économistes et experts régionaux s'accordent à dire que des mesures efficaces contre la corruption et pour la bonne gouvernance sont essentielles pour redresser l'économie du Burundi.

Ils Suggèrent également que pour sortir de cette spirale, le Burundi doit renforcer ses institutions démocratiques et lutter efficacement contre la corruption. .

"Le rétablissement de la confiance par des réformes judiciaires et administratives transparentes pourrait stimuler les investissements et revitaliser l'économie", explique un expert économique local.

Le renforcement de ces secteurs pourrait aider à stabiliser le marché des changes et à garantir une meilleure disponibilité des produits de première nécessité, créant ainsi un environnement plus favorable au développement et à la réduction de la pauvreté.

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Les-revelations-de-l-OLUCOME-sur-la-corruption-et-les-perspectives-economiques.html