Cet assaut a coûté la vie à deux policiers et a lancé un procès hautement médiatisé débuté le 7 juin à la prison militaire de Ndolo, où les 51 accusés risquent la peine de mort.

Le procès est rapidement devenu un point focal de controverses juridiques et de débats sur les droits de l'homme. Les avocats de la défense ont uni leurs efforts lors de la deuxième audience pour contester la validité des procès-verbaux d'audition, affirmant qu'ils avaient été établis sans l'aide d'interprètes pour des prévenus non francophones, y compris trois Américains et d'autres étrangers naturalisés.

De plus, ils ont dénoncé que des aveux avaient été extorqués sous la torture, et ont mis en avant le traitement dégradant subi par Taylor Christian Thomson, dont les vidéos ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Un autre point d'inquiétude est la condition de Jean-Jacques Wondo, un détenu diabétique et hypertendu à qui on a refusé l'accès à ses médicaments essentiels.

Cette négligence médicale soulève des questions sur le traitement inhumain des prisonniers, exacerbant les critiques contre le système judiciaire congolais. La demande de liberté provisoire pour Wondo, due à son état de santé, accentue la gravité de la situation humanitaire dans les prisons de la RDC.

Cet incident révèle non seulement les tensions politiques internes mais questionne également la capacité du gouvernement congolais à assurer la sécurité de ses dirigeants et institutions.

Au niveau international, l'affaire attire l'attention sur les pratiques judiciaires de la RDC, potentiellement affectant ses relations diplomatiques, particulièrement avec les pays d'origine des accusés étrangers.

La communauté internationale, tout en respectant la souveraineté de la RDC, pourrait jouer un rôle crucial en surveillant de près le déroulement de ce procès.

Il est impératif d'offrir une assistance technique pour garantir que la justice soit rendue de manière juste et transparente, respectant les normes internationales de droit et de traitement des prisonniers.

Ce procès teste la robustesse de l'appareil judiciaire congolais et met en lumière les défis de gouvernance, de droits humains, et de maintien de la stabilité politique auxquels le pays est confronté.

Les prisonniers ont dénoncé que des aveux avaient été extorqués sous la torture

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Crise-politique-et-judiciaire-en-RDC-Le-proces-de-la-tentative-de-coup-d-Etat.html