Cette élection tenue fin de la semaine dernière, soutenue unanimement par les 193 États membres et endossée par l'Afrique, est intervenue alors que le Burundi fait face à des critiques internationales sévères et est sous enquête de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Depuis 2015, le Burundi est plongé dans une crise qui a entraîné des violations massives des droits humains, y compris des arrestations arbitraires et des disparitions forcées.
De plus, la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme (CNID) a été rétrogradée au statut B pour son incapacité à agir face à ces violations graves.
Selon les activistes burundais des droits humains, l'élection du Burundi à la présidence de la 3ème Commission des droits de l'homme de l'ONU contraste fortement avec les accusations de disparitions forcées et des assassinats qui pèsent sur certaines hautes autorités du pays.
Cette nomination soulève des questions sur la cohérence des actions de l'ONU par rapport à ses principes fondamentaux en matière de droits humains.
Cette décision soulève des questions sur les contradictions apparentes de l'ONU, qui, d'un côté, enquête sur les violations dans le pays, et de l'autre, lui confère un rôle de leader dans la promotion et la protection des droits humains.
Cette élection est perçue par la société civile burundaise comme une manuvre politique qui pourrait miner la crédibilité de l'ONU dans son rôle de défenseur global des droits humains.
Alors que le Burundi célèbre cette élection comme un succès diplomatique, la communauté internationale reste divisée et profondément préoccupée par les implications de cette décision pour les victimes de violations des droits humains au Burundi.
Les acteurs internationaux et les organisations de la société civile continuent de surveiller de près la situation et appelle à une véritable amélioration des conditions des droits humains sur le terrain.
Bazikarev
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