Ce parti, qui autrefois faisait vibrer les cœurs et galvanisait les foules avec des promesses de liberté, de justice et de progrès et de fraternité, est aujourd'hui l'ombre de lui-même, en proie à une crise idéologique, identitaire et de leadership profonde.

Les jours glorieux où l'UDPS se dressait fièrement contre l'oppression et l'injustice semblent appartenir à une époque révolue.

Aujourd'hui, les chants d'espoir ont laissé place à des murmures de trahison et de désillusion. Les leaders charismatiques qui inspiraient autrefois une loyauté sans faille ne sont plus de ce monde et es héritiers sont désormais englués dans des querelles internes, luttant désespérément pour la suprématie au sein de leur propre camp.

La corruption, ce spectre insidieux, a enserré le parti dans ses griffes implacables. Les fonds publics, naguère sacrés, sont détournés pour des intérêts personnels. Le népotisme, ce poison subtil, gangrène les structures du parti, attribuant les postes non à ceux qui le méritent mais à ceux qui ont les bonnes connexions.

Les voix qui s'élevaient contre l'injustice se taisent maintenant, étouffées par la peur et la désillusion.

Plus sombre encore est la dérive tribale au sein de l'UDPS. Le discours autrefois unificateur s'est mué en une rhétorique de haine et de division, attisant les braises de l'hostilité ethnique. Les paroles venimeuses d'Augustin Kabuya, le secrétaire général résonnent comme un appel aux armes, polarisant la société et exacerbant les tensions.

La milice du parti, armée de la terreur et de l'intimidation, veille à ce que le silence règne et que l'opposition soit réduite au silence.

En RDC, l'UDPS, ce phare de l'espérance, s'est transformé en un bastion d'autoritarisme et de désolation. Il a trahi ses promesses, trahi son peuple, et trahi son âme.

Ce qui était un rêve vibrant de justice et de progrès s'est mué en un cauchemar de corruption et de division. Le parti a perdu son essence, ses valeurs, et avec elles, la confiance de ceux qui avaient cru en lui.

L'UDPS, en perdant son âme, a laissé derrière lui un paysage de désespoir et de trahison.

Jean-Marc Kabund, ancien vice-président de l'Assemblée nationale et ancien proche collaborateur du président Tshisekedi a été condamné à sept ans de prison par la justice congolaise

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Le-crepuscule-du-reve-de-l-UDPS-en-RDC.html