Ces délégations s'étaient déjà rencontrées en Angola en mars 2024, où elles avaient pris plusieurs décisions pour rétablir la sécurité dans la province du Nord-Kivu, un point central des tensions.

Une des principales résolutions était l'arrêt des combats entre les forces armées de la RDC et le groupe rebelle M23.

Un communiqué signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays demandait également aux deux parties de renforcer la confiance mutuelle et d'échanger des informations de renseignement afin de prévenir toute menace à la sécurité des deux nations.

Les délégués de la RDC avaient promis de présenter un plan pour démanteler le groupe rebelle FDLR lors d'une réunion prévue en avril 2024.

Le communiqué précisait : " Les délégués de la RDC sont prêts à dévoiler un plan détaillé pour démanteler les FDLR, accompagné d'un calendrier d'exécution. "

Il était prévu que, parallèlement au démantèlement des FDLR par la RDC, le gouvernement rwandais prenne des mesures pour assurer la sécurité de son territoire.

Cependant, quelques jours après ces discussions, Christophe Lutundula, alors ministre des Affaires étrangères de la RDC, a déclaré à la presse à Kinshasa que ni lui ni les membres du gouvernement ne savaient où se trouvaient les FDLR, ce qui a soulevé des doutes sur l'engagement de la RDC à tenir ses promesses.

Malgré ces incertitudes, les FDLR, que Lutundula prétendait ne pas localiser, collaborent avec les forces armées de la RDC dans la lutte contre le M23.

Cette collaboration avait été confirmée par un rapport d'experts des Nations Unies, contenant des preuves et des témoignages de soldats congolais.

La réunion qui était prévue en avril 2024 n'a pas eu lieu, mais les deux parties ont continué à communiquer avec le médiateur angolais sur les progrès réalisés depuis la première réunion de Luanda en 2022.

Même si ce n'était pas formellement lié aux discussions de Luanda, début juillet 2024, le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, l'ambassadeur Olivier Nduhungirehe, et le secrétaire d'État au ministère des affaires étrangères en charge de la coopération régionale, le Général (à la retraite) James Kabarebe, ont rencontré la vice-ministre des Affaires étrangères de la RDC, Gracia Yamba Kazadi, à Zanzibar.

Comme l'a expliqué l'ambassadeur Nduhungirehe, cette rencontre, tenue en marge d'une retraite organisée par la Communauté d'Afrique de l'Est, a permis aux deux parties de convenir de la nécessité urgente de reprendre les discussions de Luanda pour trouver une solution aux conflits entre les deux pays.

En mars 2024, il avait été prévu que ces discussions prépareraient une rencontre entre le président Kagame et son homologue de la RDC Félix Tshisekedi. Avec la médiation de l'Angola, les deux chefs d'État avaient accepté de se rencontrer face à face.

L'Angola joue le rôle de médiateur entre le Rwanda et la RDC depuis 2022, lorsque ces conflits ont commencé à s'intensifier.
Les discussions récentes entre les représentants du Rwanda et de la RDC ont eu lieu en mars 2024.
Dr. Vincent Biruta, alors ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Rwanda, a dirigé la délégation rwandaise.
Christophe Lutundula, qui a dirigé la délégation de la RDC, est arrivé à Kinshasa en déclarant qu'il ne sait pas où se trouve le FDLR.

Bazikarev



Source : https://fr.igihe.com/Rwanda-RDC-Les-pourparlers-de-paix-reprennent-a-Luanda.html