Supervisé par un groupe d'experts de la mission conjointe de vérification des trois pays, à savoir l'Angola, la RDC et le Rwanda. Cet accord de cessez-le-feu représente une lueur d'espoir dans une région déchirée par les conflits. Cependant, l'exécution de cet accord exigera une grande résilience dans une zone où règnent le désordre, les atermoiements, les alliances contre nature, et la présence de mercenaires.

La région de l'Est de la RDC est un théâtre de guerre complexe où différentes forces sont en jeu. Les alliances contre nature, telles que celles avec les FDLR, compliquent davantage la situation. Les mercenaires ajoutent une couche supplémentaire de complexité et de danger à un environnement déjà instable.

Les alliés burundais de Tshisekedi, ayant laissé de nombreux camarades sur le champ de bataille, devront quitter ce bourbier.

La Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC) avec trois pays engagés aux cotes des FARDC devra également se retirer de cette région montagneuse et collineuse où les combattants du Mouvement du 23 Mars (M23) maîtrisent parfaitement le terrain.

Pour eux, cette région n'est pas seulement un champ de bataille, mais ils y sont chez eux, malgré la guerre. Ils se battent pour leurs droits, pour la reconnaissance définitive de leur citoyenneté et pour le retour des leurs en exil depuis plus de deux décennies. Ils ont juré de ne plus reculer.

Le M23 a démontré une supériorité militaire indéniable grâce à une discipline à toute épreuve et une endurance remarquable. Leur détermination est inébranlable, avec le recouvrement de leurs droits chevillé au corps.

Face à cela, la trêve doit être mise en place, à condition qu'elle ne soit pas encore une fois violée comme ce fut le cas avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), qui ont rompu d'autres cessez-le-feu, y compris ceux obtenus par les Américains.

Une fois la trêve mise en place, il sera impératif de s'asseoir et d'analyser les causes structurelles des crises récurrentes. L'objectif sera de dégager un consensus pour une paix durable. Cependant, cette tâche s'annonce ardue. Les causes des conflits sont profondes et multiples, et les intérêts des différents acteurs sont souvent divergents, contradictoires et en conflit.

La mise en œuvre d'un cessez-le-feu durable dans l'Est de la RDC nécessitera des négociations intenses et des compromis de la part de toutes les parties prenantes.

Le cessez-le-feu en vigueur à partir du 4 août 2024 offre une opportunité de paix pour l'Est de la RDC, mais les défis restent immenses.

La volonté politique, la résilience et la coopération internationale seront essentielles pour transformer cette trêve en une paix durable.

La route vers la stabilité et la prospérité pour cette région tourmentée est longue et semée d'embûches, mais l'espoir reste permis si tous les acteurs s'engagent sincèrement dans ce processus de paix.

Le cessez-le-feu sera supervisé par un groupe d'experts de la mission conjointe de vérification des trois pays, à savoir l'Angola, la RDC et le Rwanda

Tite Gatabazi



Source : https://fr.igihe.com/Mise-en-vigueur-du-cessez-le-feu-en-RDC-Espoir-et-defis.html