La fin de ce conflit est difficile à prédire alors que les médiateurs tentent de s'interposer entre deux parties, la violence s'intensifie. Chaque côté accuse l'autre de provocation.
Le Président de la RDC et Commandant Suprême des FARDC, Félix Tshisekedi, a clairement indiqué que son gouvernement n'entend pas négocier avec le M23 qu'il traite de terroriste. Il semble que les seules options restantes soient de combattre ce groupe jusqu'à la victoire ou la défaite.
Depuis le début de ce conflit, Tshisekedi a réalisé d'importants changements au sein de l'armée, notamment en octobre 2022, lorsqu'il a nommé le Général Christian Tshiwewe Songesa Chef d'État-Major des FARDC, en remplacement du Général Célestin Mbala.
Le Général Tshiwewe, en qui Tshisekedi a une grande confiance, que ce soit pour les décisions liées au combat ou à la sécurité nationale, était précédemment Commandant de la Garde Républicaine depuis avril 2022, succédant au Général Gaston Ilunga Kampete.
Il a souvent visité les troupes au front dans le Nord-Kivu, leur transmettant des messages d'encouragement personnels et officiels.
Le Général Tshiwewe a également été entendu dans des centres de formation militaire tels que Kamina et Kisangani, exhortant les soldats à ne pas trahir leur pays, suite à des défections observées dans le Nord-Kivu.
Pour gagner la guerre, Tshisekedi a vu la nécessité d'armer les FARDC avec des équipements modernes, incluant des drones CH-4 fabriqués en Chine et des chars d'assaut produits en Turquie, aux Émirats Arabes Unis et en Afrique du Sud.
Selon Africa Intelligence, le Général Franck Ntumba, responsable militaire au bureau présidentiel, ainsi que les ministres successifs de la Défense ont joué un rôle clé dans les négociations pour ces acquisitions.
Le Général Ntumba représente Tshisekedi dans les discussions avec le commandement des FARDC concernant le déroulement du conflit, et participe à la prise de décisions relatives au budget alloué à l'achat d'armements.
La confiance de Tshisekedi envers le Général Ntumba a été particulièrement visible en décembre 2023 lorsqu'il l'a nommé à la tête d'une unité combinée de sécurité pendant la période électorale, remplaçant le Général Tshiwewe qui occupait précédemment cette fonction en plus de celle de Chef d'État-Major.
Le Général Maj Peter Cirimwami Nkuba, gouverneur militaire du Nord-Kivu, joue également un rôle crucial dans ce conflit, étant responsable de toutes les opérations de sécurité dans cette province.
Avant d'assumer ce rôle, il avait dirigé des opérations militaires dans la région, et est considéré comme un expert de la zone de conflit, originaire du Sud-Kivu.
Il est reconnu pour avoir initié la collaboration entre les FARDC et les groupes armés de la coalition 'Wazalendo' en mai 2022, et connaît les besoins en équipements et autres ressources nécessaires pour que ces combattants soient efficaces.
Pour coordonner les activités entre les FARDC et Wazalendo, il travaille avec le Colonel Cyprien Sekololo, chargé de suivre quotidiennement les opérations de ces combattants et de répondre à leurs besoins.
Lorsque la situation devenait difficile pour les FARDC dans le Nord-Kivu, les responsables militaires étaient fréquemment remplacés, et le Général Maj. Jérôme Chico Tshitambwe, alors adjoint du Chef d'État-Major chargé des opérations, fut envoyé dans la région pour diriger les efforts.
Le Général Maj. Chico fut déployé dans le nord du Nord-Kivu (Front Nord) pour contrer l'expansion de M23. Il dirigea les troupes protégeant Nyanzale et Rwindi dans Rutshuru.
Après la prise de Rwindi par M23, le Général Maj Chico fut convoqué à Kinshasa pour expliquer la situation, soupçonné, avec d'autres officiers supérieurs comme le Général de Brigadier Nzam Arthur, commandant de la 32ème Brigade de réaction rapide, de négligence.
Suite à une enquête, le Général Maj Chico retourna au Nord-Kivu pour continuer le combat, bien qu'il montrât des signes de faiblesse lorsque M23 repoussait ses forces dans des zones telles que Kanyabayonga dans le territoire de Lubero. Par la suite, il renforça les positions près de la ville de Butembo pour éviter sa capture.
Malgré les efforts des troupes congolaises, le Président Tshisekedi a décidé d'intégrer des groupes armés de Wazalendo, la milice gouvernemental, des troupes burundaises et des forces de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et les mercenaires pour accélérer la victoire.
Bazikarev
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