Des équipements de pointe pour un diagnostic précis

Depuis plusieurs années, le gouvernement rwandais a pris conscience de l'importance d'investir dans des infrastructures médicales et des équipements de pointe. En partenariat avec l'entreprise allemande Siemens Healthineers, le Rwanda a récemment acquis des appareils sophistiqués pour améliorer la qualité des soins offerts dans le pays. En juin 2024, des machines modernes telles que des IRM, des scanners CT, des échographies endoscopiques, et bien d'autres encore, ont été installées dans les hôpitaux. Ces équipements, auparavant inaccessibles, permettent désormais d'effectuer des diagnostics plus précis et rapides.

Cet effort s'accompagne d'une politique visant à attirer des entreprises technologiques de premier plan dans le pays, tout en promouvant la formation des spécialistes locaux. C'est dans ce cadre que le Centre Africain d'Excellence pour la Fabrication des Équipements Médicaux (CEBE) a été inauguré à Kigali. La première phase de ce centre a nécessité un investissement de 21 millions de dollars, et la deuxième phase, encore en cours, devrait coûter entre 25 et 30 millions de dollars. Le CEBE est l'un des rares centres en Afrique à se concentrer sur la fabrication d'équipements médicaux.

Au Rwanda, un Centre Africain d'Excellence pour la Fabrication des Équipements Médicaux, CEBE, a été achevé. La première phase de sa construction a coûté 21 millions de dollars.

La médecine nucléaire et les robots chirurgicaux

Dans sa quête pour améliorer le secteur de la santé, le Rwanda s'oriente également vers la médecine nucléaire. Ce domaine utilise l'énergie nucléaire pour diagnostiquer et traiter des maladies complexes, notamment les cancers et les maladies cardiaques. En 2023, le gouvernement a signé un accord avec la société Dual Fluid Energy Inc, ouvrant ainsi la voie à l'acquisition de machines telles que la Tomographie par émission de positons (PET), une technologie qui permet de détecter des maladies invisibles avec les appareils traditionnels.

Le pays se distingue également dans le domaine de la chirurgie à distance. L'Institut IRCAD Africa, basé à Kigali, forme des chirurgiens à l'utilisation du robot da Vinci, une technologie qui permet d'effectuer des opérations à distance avec une précision remarquable. Depuis sa création, l'institut a formé plus de 350 chirurgiens de 25 pays africains, dont 30 % de Rwandais. Grâce à cette technologie, il est possible pour un chirurgien situé au Rwanda de réaliser une opération sur un patient se trouvant à des milliers de kilomètres, avec la même efficacité qu'une intervention traditionnelle.

IRCAD Africa a déjà formé 350 personnes à la chirurgie à distance. Parmi les personnes formées, 30 % sont des Rwandais.

Cependant, la question des techniciens en charge des équipements médicaux se pose. Pour que ces machines fonctionnent de manière optimale, il est indispensable de disposer de professionnels qualifiés pour leur entretien. Les techniciens biomédicaux au Rwanda sont classés en trois catégories : les techniciens biomédicaux, les techniciens en formation professionnelle, et les ingénieurs biomédicaux.

Le manque de techniciens qualifiés est encore un défi. Bien que plus de 300 techniciens aient été formés dans des écoles techniques, seuls 112 d'entre eux travaillent actuellement dans les hôpitaux du pays. Cela crée un déséquilibre important, d'autant plus que le nombre d'ingénieurs biomédicaux au Rwanda est encore très limité, avec seulement une trentaine de spécialistes dans tout le pays, tous formés à l'étranger. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour que le Rwanda atteigne un niveau de couverture adéquat, il faudrait au moins 2,5 techniciens pour 100 lits d'hôpitaux, un objectif encore loin d'être réalisé.

Cette machine, appelée robot da Vinci, permet d'effectuer des chirurgies à distance, où le chirurgien et le patient ne sont pas au même endroit. Elle est également disponible au Rwanda.

Vers un avenir prometteur pour la santé au Rwanda

Malgré ces défis, les efforts du Rwanda pour moderniser son système de santé sont indéniables. Le pays continue d'investir dans la formation de professionnels de santé, dans la modernisation de ses infrastructures, et dans l'acquisition d'équipements de pointe. Le secteur de la santé rwandais progresse à grands pas, faisant du pays un modèle en Afrique pour l'innovation médicale.

Alors que la médecine évolue rapidement, il est essentiel de s'assurer que le personnel formé et les équipements suivent cette dynamique pour garantir des soins de qualité à tous les Rwandais.

My Heart Center est un centre médical spécialisé dans le traitement des maladies cardiaques, situé à Masaka, dans le district de Kicukiro. Il sera équipé de technologies modernes pour offrir des soins avancés aux patients souffrant de problèmes cardiaques.
L'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est une machine utilisée pour produire des images détaillées de chaque organe du corps, permettant ainsi de détecter d'éventuels problèmes. De telles machines sont également disponibles au Rwanda.
La machine que le Rwanda prévoit d'acquérir pour soutenir la médecine nucléaire est similaire à celle-ci.
Le scanner CT est l'une des machines qui utilise la technologie informatique pour produire des images détaillées de l'intérieur du corps humain.
L'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est une machine qui joue un rôle essentiel dans la production d'images de chaque organe du corps, permettant de détecter les éventuels problèmes. Des machines de ce type sont également disponibles au Rwanda.
La machine Somatom Go.Top est utilisée pour produire des images tridimensionnelles (3D) extrêmement détaillées des patients. Elle est particulièrement utilisée pour scanner le cœur et le cerveau lorsque le médecin a besoin de comprendre la structure de ces organes. Ce type de machine est également disponible au Rwanda.
Au Rwanda, il existe également une machine appelée Luminos Impulse, utilisée par les médecins lors des interventions chirurgicales pour observer l'intérieur du corps en temps réel, en particulier lorsque certaines parties du corps sont en mouvement.
Cette machine, qui capture des images des parties du corps humain, telles que les os ou les dents, est connue sous le nom de Multix Impact E. Elle est également utilisée lorsque le médecin doit examiner d'autres objets à l'intérieur du corps, comme des fragments métalliques qui pourraient avoir pénétré lors d'un accident.
Cette machine avancée, qui permet d'observer le fonctionnement des organes internes du corps, est connue sous le nom d'échographie endoscopique (EUS). Elle est utilisée pour obtenir des images détaillées des structures internes et peut aider à diagnostiquer diverses conditions médicales.

Alain-Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-a-la-pointe-du-progres-medical-entre-technologies-de-pointe-et.html