Les assassinats ciblés et les corps sans vie retrouvés dans diverses régions du pays témoignent d'une violence croissante.
Au moins six personnes ont été tuées depuis le 11 Novembre 2024, les corps de certains d'eux ont été retrouvés tandis que d'autres n'ont pas été retrouvé. Deux personnes ont été tuées dans la province de Makamba, d'autres sont des provinces de Bujumbura, Kirundo, Muyinga et Gitega.
Ce rapport de la ligue Iteka indique que ces meurtres sont souvent commis par des agents des forces de sécurité ou des groupes paramilitaires proches du pouvoir.
Ces pratiques, rarement suivies d'enquêtes judiciaires, instaurent un climat de terreur dans les communautés locales.
Par ailleurs, des violences basées sur le genre continuent de proliférer, affectant particulièrement les femmes et les jeunes filles, souvent réduites au silence par la peur de représailles.
Les arrestations arbitraires et les emprisonnements abusifs constituent une autre facette de cette crise. Des opposants politiques, des membres de la société civile, sont régulièrement visés.
Parmi les cas récents les plus médiatisés, celui de la journaliste Sandra Muhoza illustre la précarité de la liberté de la presse. Emprisonnée sous des accusations floues, le procès de Sandra a été placé en délibéré dans une affaire marquée par un manque flagrant de transparence.
Les circonstances de son arrestation restent entourées de zones d'ombre, mais de nombreuses organisations dénoncent une intimidation contre les voix critiques.
Le droit des enfants est également gravement bafoué. Le rapport signale des cas d'enfants utilisés comme instruments dans les conflits politiques, des mineurs arrêtés lors de rassemblements ou exploités dans des activités forcées.
Ces pratiques violent non seulement les droits fondamentaux des enfants mais aussi les engagements internationaux pris par le Burundi en matière de protection de l'enfance.
Le système judiciaire burundais est largement critiqué pour son incapacité à garantir l'indépendance et la justice.
Les décisions judiciaires sont souvent influencées par des pressions politiques, laissant peu de place à une défense équitable pour les accusés comme dans le dossier de la journaliste Sandra Muhoza .
Des membres de l'opposition sont fréquemment arrêtés sans preuves tangibles, accusés d'atteinte à la sécurité de l'État, et condamnés dans des procès expéditifs. La ligue Iteka donne l'exemple dans son rapport de l'arrestation de six membres du parti Congrès national pour la liberté(CNL) qui ont été arretés
Ces pratiques renforcent un sentiment d'impunité pour les auteurs de crimes et d'injustice pour les victimes.
La Ligue Iteka rapporte également que la société burundaise est marquée par des disparitions forcées, des tortures et des traitements inhumains infligés aux détenus.
Ces pratiques, souvent utilisées pour intimider ou réduire au silence toute opposition, exacerbent les divisions sociales et compromettent les perspectives de réconciliation nationale.
Face à ces réalités, la Ligue Iteka appelle à une mobilisation urgente de la communauté internationale pour contraindre le gouvernement burundais à respecter ses engagements en matière de droits humains.
La fin de l'impunité, le renforcement des institutions judiciaires et la protection des défenseurs des droits humains sont des priorités incontournables pour mettre un terme à cette crise.
Bazikarev
Source : https://fr.igihe.com/Burundi-Recrudescence-alarmante-des-violations-graves-des-droits-humains.html
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