Le 25 novembre 2024, lors d'une rencontre à Luanda, les ministres des Affaires étrangères de la RDC, de l'Angola et du Rwanda ont convenu de mettre en uvre un plan pour éradiquer les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), un groupe accusé d'être responsable de nombreuses violences dans la région des Grands Lacs depuis qu'ils ont fui après que nombreux d'eux aient été accusés de commettre le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Cependant, Nduhungirehe a souligné qu'il existait des signes préoccupants d'un manque de volonté politique de la RDC pour appliquer les accords.
Le ministre a rappelé qu'après une réunion ministérielle tenue le 12 octobre 2024, la RDC a continué d'augmenter ses forces militaires dans l'est du pays, tout en intensifiant les combats avec le groupe M23.
Nduhungirehe a également révélé que l'armée congolaise (FARDC) avait renforcé ses liens avec les combattants du CNRD-FLN, un autre groupe armé hostile au Rwanda, près de la frontière rwandaise.
Le ministre a mis en lumière des déclarations récentes du président congolais Félix Tshisekedi, qui, lors d'une rencontre avec des responsables militaires et civils à Lubumbashi le 17 novembre, a indiqué qu'il chercherait à modifier la Constitution de la RDC pour renforcer son pouvoir et, selon Nduhungirehe, pour affaiblir le Rwanda.
Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a également récemment incité à la haine en prison, appelant les détenus à ne pas coopérer avec le Rwanda, qu'il qualifie d'"ennemi".
De tels propos, selon Nduhungirehe, ne font qu'exacerber les tensions et alimenter la violence contre les Congolais tutsi.
" Les déclarations de Mutamba, qui incitent à la haine, ne se contentent pas d'appeler à l'assassinat des Congolais d'ethnie tutsi, elles sont aussi une attaque directe contre le Rwanda et son président. Cela démontre le manque de volonté de la RDC à avancer vers la paix ", a déclaré Nduhungirehe.
Les ministres se sont réunis à Luanda pour discuter de la mise en uvre de l'accord sur le démantèlement du FDLR, ainsi que de la levée des mesures de défense prises par le Rwanda pour protéger son territoire.
Nduhungirehe a annoncé que lors de futures rencontres, le sujet de la résolution du conflit avec le M23, l'un des trois principaux problèmes en suspens, serait également abordé.
Bazikarev
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