Dans une interview accordée au Telegraph, le ministre a réaffirmé l'engagement du Rwanda à contribuer aux efforts mondiaux pour résoudre les défis liés à la migration illégale. Il a souligné que le pays reste ouvert à l'accueil de migrants transférés depuis d'autres nations, comme il s'y était engagé dans le cadre de l'accord annulé avec le Royaume-Uni.

" Si un autre pays souhaite engager des discussions sur ce sujet, nous sommes prêts à examiner comment cela pourrait se concrétiser ", a déclaré Nduhungirehe. Ce type d'accord permettrait au Rwanda de recevoir des migrants relocalisés par des pays confrontés à des flux migratoires importants, en conformité avec sa politique générale en matière d'immigration.

En septembre, le commissaire allemand à la migration avait évoqué le Rwanda comme pays tiers potentiel pour gérer la relocalisation des migrants, à l'image de l'accord conclu entre l'Italie et l'Albanie. Bien qu'aucune proposition officielle n'ait été reçue de l'administration américaine, des proches collaborateurs du président élu Donald Trump ont laissé entendre que le Rwanda pourrait être considéré comme une destination pour certains migrants dans le cadre de ses plans ambitieux de déportation en masse.

Le ministre a précisé que le Rwanda n'avait pas encore été directement approché, mais a réitéré sa volonté de collaborer avec tout pays prêt à trouver des solutions à la crise migratoire mondiale. " Nous sommes ouverts à continuer de contribuer à une solution. Si, dans les jours, mois ou années à venir, un partenariat avec un autre pays devait être envisagé, nous en examinerons les conditions, notamment les infrastructures nécessaires ", a-t-il ajouté.

Revenant sur l'accord migratoire annulé avec le Royaume-Uni, Nduhungirehe a expliqué que ce partenariat, interrompu après l'élection de Keir Starmer comme Premier ministre britannique, aurait pu constituer une solution efficace en agissant comme un moyen de dissuasion tout en respectant le droit international. " Nous pensons que chaque pays doit aborder la question de la migration de manière à dissuader les départs tout en traitant les migrants de façon humaine, conformément au droit international ", a-t-il précisé.

Le Rwanda avait déjà entamé la construction d'infrastructures pour accueillir des migrants en provenance du Royaume-Uni. Le ministre a laissé entendre que ces installations pourraient être réutilisées dans le cadre de futurs accords migratoires avec d'autres partenaires. " Si nous établissons un partenariat avec un autre pays, nous discuterons des modalités et conditions à ce moment-là ", a-t-il expliqué.

Même si l'accord de partenariat migratoire avec le Royaume-Uni a été annulé, les infrastructures financées dans ce cadre pourraient encore trouver une utilité. " Nous discutons actuellement au sein du gouvernement de la manière dont ces installations pourraient être utilisées, pas nécessairement pour gérer la migration, mais à d'autres fins. Une partie des fonds a été allouée à leur développement, et nous cherchons à en optimiser l'utilisation. "

La position du Rwanda illustre sa volonté de continuer à contribuer à des solutions globales en matière de migration, tout en veillant à ce que les accords soient mutuellement avantageux et respectueux des normes internationales.

Des proches collaborateurs du président élu Donald Trump ont laissé entendre que le Rwanda pourrait être considéré comme une destination pour certains migrants dans le cadre de ses plans ambitieux de déportation en masse.
Les Etats-Unis font partie des pays occidentaux touchés par la crise migratoire.

IGIHE



Source : https://fr.igihe.com/Le-Rwanda-pret-a-negocier-un-accord-migratoire-avec-l-administration-Trump.html