Dans un message publié sur X ce 12 février 2025, le ministère des Affaires étrangères a qualifié ces échanges de " productifs ", précisant que les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales entre le Rwanda et les Etats-Unis, la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, ainsi que sur " les résultats positifs du sommet conjoint de l'EAC-SADC et la recherche d'une solution durable pour la paix dans la région. "
Le sommet EAC-SADC du 8 février dernier a abouti à plusieurs résolutions, dont un cessez-le-feu immédiat dans l'est de la RDC, des négociations directes entre Kinshasa et les rebelles AFC/M23, ainsi que la neutralisation de la milice génocidaire FDLR, basée en RDC et fondée par les responsables du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda.
La conversation entre Ndungirehe et Fitrell intervient quelques temps après que "l'Alliance Fleuve Congo (AFC)", incluant les rebelles du M23 dans l'est de la RDC, ait averti d'un renforcement militaire accru dans la province du Sud-Kivu par la coalition de l'armée congolaise, soutenue par des troupes burundaises et d'autres forces.
Le porte-parole des rebelles, Lawrence Kanyuka, a affirmé que ces démarches menaçaient les efforts de paix en cours, notamment le sommet EAC-SADC du 8 février dernier, où les dirigeants régionaux ont plaidé pour un dialogue plutôt qu'une action militaire afin de mettre fin au conflit.
" Nous avons reçu des informations concernant des renforts des FARDC et des troupes burundaises, qui prévoient d'attaquer les zones libérées et peuplées de Kalehe et Nyabibwe. De telles attaques entraîneraient une riposte ferme et décisive ", a déclaré Kanyuka.
Dans une déclaration datant du 10 février 2025, Kanyuka a révélé que les rebelles avaient reçu des appels de détresse en provenance de Bukavu, où l'armée congolaise et les milices alliées étaient accusées de commettre des meurtres et des pillages à grande échelle. Les rebelles ont averti que les crimes perpétrés à Bukavu par les forces de la coalition du régime de Kinshasa devaient cesser immédiatement, sous peine d'une intervention rapide pour protéger la population congolaise.
Le 29 janvier 2025, le Président Paul Kagame a également tenu des discussions avec le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio de la nécessité d'un cessez-le-feu dans l'Est de la RDC, après la prise de Goma par les rebelles AFC/M23, en insistant sur la résolution des causes profondes du conflit et le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations.
Alain Bertrand Tunezerwe
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