
La signature du projet, intitulé "Infrastructure de Paiement Numérique de Nouvelle Génération de l'Afrique", a eu lieu le mardi 25 février 2025 lors du Forum Inclusive Fintech 2025.
Connu également sous le nom de "Projet 54", cette initiative représente une étape majeure vers l'intégration de l'écosystème financier africain.
Le GFTN, une organisation à but non lucratif fondée en 2024 par l'Autorité Monétaire de Singapour (MAS), a pour mission, étendre l'écosystème fintech de Singapour à l'échelle mondiale. Son implication dans ce projet met en lumière l'importance croissante de l'Afrique dans l'économie numérique mondiale.
Lors de la cérémonie de signature, le gouverneur sortant de la Banque Centrale du Rwanda, John Rwangombwa, a salué l'initiative pour son potentiel à réduire les coûts élevés et les inefficacités des transactions transfrontalières, tout en favorisant le commerce et l'inclusion financière.
Le projet a été conçu à travers des échanges lors de forums mondiaux clés, notamment le Sommet 3i Africa à Accra, le Forum Zurich Point Zero et le Singapore FinTech Festival.
Conscients du dynamisme du paysage financier africain, les parties prenantes ont cherché à développer une solution permettant des transactions transfrontalières fluides et transparentes, qui bénéficieront aux petites entreprises, aux entrepreneurs et aux institutions financières.
La mise en uvre de l'Infrastructure de Paiement Numérique de Nouvelle Génération de l'Afrique repose sur quatre piliers essentiels pour bâtir un système financier solide et adapté aux défis futurs.
Un cadre de gouvernance rigoureux est au cur de l'initiative, avec des règles de fonctionnement claires, des mécanismes de résolution des conflits et des structures de responsabilité bien définies. Ce cadre inclut également des modèles de règlement en monnaie locale améliorés, garantissant la stabilité et la fiabilité des transactions transfrontalières.
L'intégration technologique joue un rôle central, avec un accent particulier sur des innovations telles que "la tokenisation" et les applications de monnaie numérique. L'initiative vise à renforcer l'efficacité du secteur financier africain en adoptant ces technologies émergentes.
Le modèle tarifaire de l'initiative repose sur la durabilité, en offrant des solutions abordables et rentables adaptées tant aux transactions de faible qu'à celles de grande valeur. Cela garantit l'accessibilité tout en préservant la stabilité opérationnelle à long terme.
Il est également crucial de souligner l'engagement des parties prenantes majeures, telles que les régulateurs, les institutions financières, les innovateurs fintech et les investisseurs. En favorisant une collaboration active, l'initiative ambitionne de bâtir un écosystème de paiements numériques résilient qui réponde aux besoins d'un paysage financier africain en constante évolution.
Le gouverneur de la Banque du Ghana, Johnson Asiama, a qualifié ce lancement de " jalon important vers un marché intégré des capitaux en Afrique ", qui ouvrira de nouvelles opportunités aux entrepreneurs et petites entreprises.
" L'aspiration à une architecture de paiement régional transfrontalier sûre, abordable et efficace, soutenue par un cadre de passeport de licence, représente une avancée majeure ", a-t-il déclaré.
L'industrie fintech africaine, qui devrait générer 40 milliards de dollars de revenus d'ici 2028, doit surmonter des défis réglementaires et infrastructurels majeurs. Le Projet 54 a pour objectif, combler ces lacunes, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour une croissance financière inclusive, propulsant l'Afrique au premier plan de l'innovation mondiale dans le domaine des paiements numériques.

IGIHE
0 Commentaires