Dans un message publié sur son compte X, Nduhungirehe a souligné les progrès accomplis dans la recherche de solutions à la crise persistante dans l'est de la RDC.

Le ministre a répondu à un commentaire exprimant des préoccupations concernant la mise en œuvre des solutions proposées par les institutions africaines pour résoudre la crise en RDC.

Il a précisé que les résolutions adoptées lors de la réunion du 8 février 2025, approuvées par le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine (UA), ont été confirmées par les chefs d'État et de gouvernement de l'UA lors de leur réunion les 15 et 16 février dernier.

Nduhungirehe a également souligné que la réunion des chefs d'état-major, qui s'est tenue à Nairobi le 21 février 2025, avait pour objectif, examiner les décisions techniques devant être mises en œuvre par les chefs d'état-major de l'EAC et de la SADC afin de résoudre la crise.

Le ministre Nduhungirehe a ajouté que le 24 février, une autre réunion des chefs d'état-major a eu lieu à Dar es Salaam pour " définir une ligne directrice concernant l'arrêt des combats, l'ouverture de l'aéroport de Goma et la facilitation des opérations humanitaires ".

Il a précisé qu'une réunion ministérielle des Affaires étrangères était prévue à la fin de la semaine pour prendre une décision sur le rapport des chefs d'état-major et établir " une feuille de route pour des négociations politiques, par le biais des dialogues de Nairobi et de Luanda réunis ".

" Cette approche dirigée par les Africains suit notre principe fondamental qui stipule que 'les problèmes de l'Afrique doivent être résolus par les Africains' et nous croyons fermement qu'aucune pression venant de l'Occident ne saurait dévaloriser cette démarche. " a-t-il ajouté.

Depuis quelques temps, l'Europe et l'Amérique menacent d'imposer des sanctions contre le Rwanda en raison de la guerre qui déstabilise l'est de la RDC. Cependant, le Président Kagame a déclaré au journal "Jeune Afrique" que le Rwanda devrait être soutenu dans ses efforts pour garantir sa sécurité, plutôt que de se voir infliger des sanctions.

" Certains pays, comme la Belgique et l'Allemagne, anciens colonisateurs, tentent de nous intimider en brandissant des sanctions alors que nous luttons pour défendre nos droits. Croient-ils qu'ils peuvent nous faire peur ? Soyons clairs : plutôt que de choisir entre la sécurité nationale et les sanctions, Nous prendrions les armes pour défendre notre pays contre ceux qui cherchent à nous nuire, sans nous soucier de sanctions ", a ajouté le Président.

Les résolutions adoptées à différents moments concernant cette crise appellent les parties en conflit à entamer un dialogue direct, y compris la nécessité pour la RDC de négocier avec le M23 et démanteler le groupe terroriste FDLR.

Cependant, le gouvernement de Kinshasa persiste toujours a affirmé qu'il ne dialoguerait jamais avec le M23. De plus, il semble difficile d'envisager une participation du gouvernement à l'éradication des FDLR, étant donné que les combattants de ce groupe collaborent avec les forces gouvernementales sur le terrain.

Le groupe M23 a repris les armes après avoir constaté que le gouvernement de la RDC avait négligé ses responsabilités en matière de sécurité, délaissant les citoyens des régions de l'est du pays, qui continuent de subir des violences, sans assistance appropriée.

Olivier Nduhungirehe a affirmé que la solution à la guerre dans l'est de la RDC, adoptée par les chefs d'État de l'EAC et de la SADC et soutenue par l'Union Africaine, ne doit pas être dévalorisée par les pays occidentaux

Alain Bertrand Tunezerwe



Source : https://fr.igihe.com/Nduhungirehe-affirme-que-les-solutions-a-la-crise-de-l-Est-de-la-RDC-ne-doivent.html