
Aujourd'hui, les mêmes forces qui nous ont laissé périr osent nous dicter comment assurer notre sécurité. Elles brandissent des sanctions comme une arme de soumission, espérant nous contraindre à fermer les yeux sur une menace existentielle qui pèse sur notre peuple. Mais si l'histoire nous a appris une chose, c'est que nous ne laisserons jamais plus personne décider à notre place du droit à notre survie.
Les sanctions ne sont rien d'autre qu'une punition pour avoir osé défendre ce que nous avons reconstruit avec tant de sacrifices. Mais aucune pression économique, aucun chantage diplomatique ne nous fera renier le serment que nous avons fait aux victimes de 1994 : plus jamais ça, à n'importe quel prix.
La dignité est un acquis tellement précieux pour nous, Rwandais, qu'il n'existe rien avec quoi nous pourrions l'échanger. Cette détermination puise ses racines dans notre histoire douloureuse. Certains d'entre nous ont été contraints de fuir le pays dès leur plus jeune âge, comme notre président Paul Kagame et nos parents. Que dire de ceux qui sont nés réfugiés, grandissant loin de leur terre natale ?
Mon père me racontait comment ils ont atterri dans un camp de réfugiés, où ils n'avaient rien ; même obtenir un repas par jour relevait d'une humilité profonde. Ils devaient lutter contre les fauves, lions, léopards, pour pouvoir paître les troupeaux : leur seul capital de subsistance.
Et que dire de ceux qui sont restés au Rwanda, endurant toutes les souffrances imaginables jusqu'au paroxysme du génocide des Tutsi en 1994.
Et maintenant, on voudrait demander à cette génération de sacrifier leur dignité pour éviter des sanctions, alors qu'ils cherchent seulement à défendre leur sécurité ? Non, cela ne sera pas possible.
En conclusion, je reste confiante que notre gouvernement, à travers sa diplomatie distinguée dirigée par son excellence Président Paul Kagame, veillera à ce que tout soit résolu.

Iradukunda Liliane
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