
Lors d'une récente séance de prière, le président Évariste Ndayishimiye a affirmé que les conflits ethniques au Burundi avaient été provoqués par des Rwandais qui s'y étaient réfugiés. Il a également établi un lien entre les tensions identitaires et les conflits dans l'est de la République démocratique du Congo et la présence rwandaise dans la région.
Ces déclarations ont surpris de nombreux observateurs, d'autant plus que le Président Paul Kagame avait récemment laissé entendre une amélioration des relations entre Kigali et Bujumbura.
Dans une interview accordée à B&B Kigali FM, le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda, a tenu à rassurer que ces déclarations ne compromettront pas les discussions diplomatiques en cours. Il a insisté sur l'importance d'une analyse approfondie avant toute réaction, appelant à la prudence face à ces propos.
" Lorsque de telles déclarations sont faites, il est essentiel de prendre du recul, de les examiner attentivement en tenant compte de leur contexte, de leur destinataire et des motivations qui les sous-tendent ", a-t-il affirmé.
Mukuralinda a rappelé que des événements historiques, tels que l'exode des Rwandais en 1959 et en 1994, ainsi que l'idéologie de la haine ayant conduit au génocide, ont eu des répercussions sur toute la région. Toutefois, il a souligné que ces sujets doivent être abordés avec discernement afin de ne pas raviver des tensions inutiles.
Le porte-parole adjoint a insisté sur le fait que le Rwanda ne se laissera pas entraîner dans des échanges verbaux stériles. Selon lui, toute clarification nécessaire se fera dans le cadre des discussions diplomatiques en cours, avec l'objectif de trouver des solutions constructives.
" Il n'est pas question d'interrompre les discussions à cause d'un individu ou d'une déclaration. Nous sommes conscients des efforts considérables déployés pour relancer ce dialogue ", a-t-il souligné.
Mukuralinda a conclu en affirmant que l'objectif principal de ces négociations reste le bien-être des populations rwandaises et burundaises. Il a appelé à poursuivre les échanges afin de renforcer les relations bilatérales et de trouver des solutions communes face aux défis régionaux.

IGIHE
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